Témoignage
de Clément, 32 ans, salarié dans une
entreprise de marketing
Je
suis en télétravail depuis mars 2020, dès le
début du confinement. Entre les deux périodes de
confinement, je travaillais à mon domicile 1
jour sur 2. Depuis janvier 2021, je suis 1 jour
par semaine en entreprise.
Le
télétravail nous a été imposé, sachant qu’avant
la crise sanitaire, nous n’avions pas cette
possibilité.
Je
le vis plutôt bien. Je trouve que ça permet
d’être plus productif car on est moins dérangé.
De plus, n’ayant aucun déplacement, j’ai un gain
de temps sur ma journée, je me lève plus tard et
je finis à l’heure. Le point négatif, c’est le
lien social, j’avoue que mes collègues me
manquent.
Toutefois,
si les conditions sanitaires s’amélioraient, je
pense que j’aimerais être en télétravail à temps
partiel, à 80 %, car j’éprouve beaucoup moins de
stress et que je peux travailler sans pression
donc à mon rythme.
Témoignage
de Charlotte, 32 ans, agent dans une
collectivité territoriale
Je
suis en télétravail depuis le 17 Mars 2020, par
intermittence.
Au
début de la crise sanitaire, comme pour
beaucoup, cela m’a été imposé. Aujourd’hui, j’ai
en partie le choix : au moins une journée de
télétravail demandé par mon employeur, et
impossibilité d’être en même temps que mon
collègue dans notre bureau partagé.
Comme
la quasi-totalité de mes collègues, j’ai donc
choisi de pratiquer un télétravail partiel, pour
des raisons d’organisation de service et afin de
pouvoir accéder à certaines données papiers. En
effet, le fonctionnement antérieur à la crise
sanitaire reposait encore en partie sur le
papier. Cela me permet également de rencontrer
mes collègues et d’échanger avec eux en direct,
ce qui m’apparait aujourd’hui indispensable,
même si cela reste ponctuel.
Ma
collectivité avait déjà mis en place le
télétravail, mais selon des critères très
restrictifs dans lesquels je n’entrais pas,
malgré une distance géographique importante
entre mon domicile et mon bureau.
Mon
employeur n’ayant pas l’habitude de la mise en
place du télétravail, j’ai tout d’abord
rencontré des difficultés quant à la l’accès à
des outils (matériels, logiciels, etc.). Cela a
entrainé, au début, la nécessité d’utiliser du
matériel personnel, engendrant certains frais et
un effritement dommageable de la frontière entre
professionnel et personnel. J’ai également dû
penser un espace de travail spécifique à
domicile ce qui a nécessité des aménagements que
j’ai progressivement réalisés, mais qui
pourraient encore être améliorés.
Aujourd’hui,
je suis parfaitement équipée par mon employeur
et j’ai la possibilité de ne pratiquer qu’un
télétravail partiel. Cela m’a permis de trouver,
après près d’un an de pratique, un nouveau
processus de travail qui me convient et de
rétablir une distance entre personnel et
professionnel. Toutefois, je pense que les
processus d’encadrement et de transmission de
l’information ne sont pas encore adaptés à des
équipes mixtes (télétravail et présentiel,
chaque jour avec des effectifs différents), ce
qui entraine pour moi des inégalités dans la
communication de l’information et le suivi
hiérarchique.
Inconvénients
: Rien ne remplace pour moi les échanges
spontanés avec les collègues, ce qui n’a
quasiment pas lieu en télétravail, malgré de bon
outils mis à disposition. D’autre part, il me
semble difficile de mettre en place un niveau
d’information et un encadrement égalitaire entre
les personnes sur place et en télétravail.
Enfin, être en télétravail me demande une
discipline plus importante pour ne pas être
déconcentrée.
Atouts
: La diminution de la fatigue et des coûts
engendrés par les trajets domicile/travail est
importante et j’ai notamment plus d’énergie en
fin de semaine que lorsque je suis à 100% en
présentiel.
Si
les conditions sanitaires le permettaient à
nouveau, je préfèrerais continuer une pratique
mixte avec peut être seulement 1 ou 2 jours de
télétravail par semaine. Un peu en
télétravail en raison de la distance importante
entre mon domicile et mon lieu de travail, le
reste en présentiel en raison des échanges avec
les collègues.