Inquiétudes pour l’industrie sur Châtellerault

À Châtellerault, 2ème bassin industriel de Nouvelle-Aquitaine, les conséquences de la crise de la COVID s’annoncent particulièrement difficiles, voire dramatiques pour nombre de salariés.

 

Trois « grosses » entreprises sont déjà engagées dans des plans sociaux, appelés « plan de sauvegarde de l’emploi ».

  • Mécafi (aéronautique) : 211 suppressions de poste (113 départs volontaires et 98 licenciements)
  • Thalès (aéronautique) : 162 suppressions de poste sans licenciement sec en principe. Précisions qu’une nouvelle ligne de réparation du Rafale (avion de guerre Dassault) est prévue avec 80 emplois.

Pour ces 2 entreprises, la crise sanitaire est directement responsable des ces décisions, même s’il est permis de penser que les dirigeants s’appuient sur ce contexte défavorable, que l’on espère passager pour prendre des décisions qu’ils n’auraient pas pu justifier autrement.

  • Fonderies Fonte : 292 suppressions de poste soit 210 licenciements et 80 salariés qui pourraient se reconvertir sur la partie Fonderies Aluminium et sur une nouvelle activité de remise à niveau de véhicules d’occasion.

Pour les Fonderies, cette situation est largement imputable au désengagement de Renault, seul donneur d’ordre. Malgré réorganisations, rachats, aides de l’Etat, plans sociaux successifs depuis de nombreuses années, rien n’empêchera désormais cette usine de fermer en juin prochain.

Au-delà de ces chiffres dont nous disposons, il est impossible de savoir à ce jour, combien de sous traitants, de prestataires seront également impactés.

Quelques lueurs d’espoir s’allument cependant pour des entreprises notamment dans la transition écologique dont VMH (panneaux et tuiles de toit photovoltaïques, stockage d’énergie). Des projets voient régulièrement le jour dans des plus petites entreprises dans ce domaine.

Toutefois, de nombreux salariés resteront au bord du chemin, c’est certain. Des reconversions sont possibles car les compétences sont nombreuses et solides. Des formations doivent se mettre en place en lien avec le Conseil Régional et l’Etat.  On sait pouvoir compter sur le premier mais l’Etat reste flou sur la manière dont il pourrait intervenir.

Grand Châtellerault est reconnu « territoire d’industrie » et nous tenons à ce label qui affirme le savoir-faire industriel des salariés et qui peut permettre un rebond notamment dans l’industrie « verte » ou écologie industrielle. Il faudrait aussi que le Président de Grand Châtellerault soit un peu plus leader et réactif !