Cérémonie des voeux 2019
Cérémonie des voeux du Parti Socialiste de la Vienne en présence des conseillers départementaux, d’Alain Claeys, maire de Poitiers et de nombreux militants. Un bon moment d’échanges et de partage…
Discours de Laurence Vallois Rouet, 1ère Fédérale
« Chers camarades,
Quel plaisir de nous retrouver aussi nombreux à l’occasion des vœux de la Fédération.
Non, le Parti Socialiste n’est pas mort comme certains aiment à le laisser entendre. Par votre présence aujourd’hui, par l’arrivée de nouveaux militants dans notre fédération ces derniers mois, nous démontrons que tous n’ont pas quitté le navire, tous n’ont pas été attirés par d’autres opportunités ailleurs, que les valeurs socialistes sont encore bien ancrées et qu’il existe et qu’il existera toujours j’en suis persuadée, des hommes et des femmes pour les porter et qui œuvreront toujours pour plus de justice sociale et d’équité.
Il est vrai qu’en 2017, les Français ont violemment rejeté notre parti, mais pourtant, nos valeurs n’ont jamais autant été d’actualité qu’aujourd’hui. D’aucuns nous reprochent notre manque d’audibilité, j’en sais certains parmi vous d’ailleurs, mais c’est de moins en moins vrai et nous le confirmerons dans les mois à venir. Après le temps de la remise en question il nous faut désormais nous faire entendre et innover. Il faut nous donner les moyens de changer, d’avancer en laissant de côté les querelles de chapelles ou de personnes, qui ne font que nous nuire. C’est en étant unis que nous convaincrons les gens à venir nous rejoindre pour porter nos valeurs. La fraternité que nous prônons au PS doit avant tout s’appliquer à nous-mêmes.
Il existe des sympathisants qui croient en nous, encore nombreux entre ceux qui nous sont restés fidèles et ceux qui nous reviennent après avoir cru en un discours macronniste dont ils n’ont plus l’illusion depuis l’arrivée au pouvoir d’une politique libérale à outrance. Nous avons le devoir de ne pas les décevoir, si nous voulons que nos idées vivent et si nous voulons à nouveau connaître des victoires, il nous faut être encore plus exigeants envers nous-mêmes, nous efforcer à une rigueur intellectuelle et à l’honnêteté.
Nous savions lors du congrès d’Aubervilliers que la Renaissance serait longue et ce le sera encore, mais nous avançons pas à pas vers la reconquête de la confiance de nos concitoyens. Nous finirons par nous redresser, j’en demeure persuadée, et pour cela, nous avons besoin de l’implication de tous. En effet, si certains avaient pu en douter à l’origine, Macron n’a de cesse de nous prouver depuis 20 mois qu’il mène une politique de plus en plus clairement à droite au fil de ses actions et de ses réformes, laissant à la gauche un champ libre qu’il nous convient d’occuper.
Rappelons fièrement que la Gauche et le PS en particulier sont les promoteurs de la plupart des avancées sociales, faisons-en sorte de créer et d’innover en tant que force de progrès face à un gouvernement qui n’a de cesse d’attaquer les fondements de notre société. Il ne s’agit pas de récupérer un mouvement social inédit au travers des gilets jaunes, même si nous avons apporté notre soutien à ce mouvement de contestation tout en regrettant les violences imputables qu’à des mouvements ultra, mais de nous affirmer en tant qu’alternative crédible et audible. Sans minimiser les difficultés que traverse notre parti, soyons assurés qu’il demeure celui dont le rôle est d’apporter des solutions.
2019 sera une année de combat électoral et social. Si les élections municipales de 2020 sont déjà dans les esprits, il nous faut avant toute chose nous engager dans la campagne des Européennes. Ne perdons pas de vue que le Parti Socialiste a toujours défendu la construction européenne sur la base de la solidarité entre les peuples qui risque aujourd’hui d’être mise en péril. Des discussions sont en cours avec l’ensemble des partis de gauche avec qui il nous faut composer, sans cela quoi le risque de disparaitre au Parlement européen au profit de l’extrême droite comme seule force d’opposition deviendra réel et le pouvoir restera aux mains d’une Europe ultra libérale et conservatrice. Il nous faudra donc mener une campagne de gauche, en allant aux devants de nos concitoyens pour lesquels nous devrons faire preuve de pédagogie.
C’est pourquoi le parti s’est engagé dans un cycle de formations, renouant ainsi avec notre rôle d’éducation populaire que nous avons à mon sens trop longtemps mis en sommeil. Formations dans un premier temps en direction des militants, puis que nous déclinerons en l’ouvrant plus largement au niveau fédéral. Ainsi, la fédération proposera dans les semaines et les mois à venir des réunions ouvertes : sur l’Europe bien évidemment, mais également sur la définition des valeurs de gauche, car il est toujours bon de savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on veut aller… ou encore sur ce que sont le travail et l’emploi aujourd’hui, et d’autres encore comme celle sur la réelle volonté pour modifier nos habitudes pour faire face aux dangers du changement climatique.
Voilà, chers camarades, les quelques mots que je souhaitais vous dire à l’occasion de cette soirée, mais je n’en oublie pas l’essentiel : Je souhaite à chacune et chacun d’entre vous une année faite de joie, de santé, de bonheur, et de bien-être personnel, professionnel… mais aussi militant et collectif ! »