Tribune signée par l’ensemble des formations de gauche !
Nous attendons une véritable prise en compte de la souffrance étudiante, une reconnaissance du travail universitaire, pas des polémiques stériles et insultantes.
Alors que la ministre Frédérique Vidal est en visite sur notre territoire, nous, élu.e.s et partis politiques déplorons son déplacement si tardif, presque un an après le début d’une crise sanitaire sans précédent qui détruit lentement le milieu universitaire.
D’un côté les étudiantes et les étudiants en grande précarité, l’ensemble du monde universitaire se préoccupant pour ses conditions de travail, de l’autre La Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, qui dans une attitude pyromane, invente des divisions sociétales, en prenant pour cible le monde de la recherche. L’heure est au rassemblement et à la mobilisation solidaire, non pas à la division.
La neutralité du monde de la recherche niée
A des fin politiques, la ministre a choisi de diffamer le corps enseignant qu’elle est censée protéger. Elle en affaiblit volontairement la parole alors même que c’est par leur neutralité qu’il est encore possible de lutter contre les fake news… qu’elle propage à son tour. D’après Frédérique Vidal, en 2021, le monde universitaire n’a ironiquement plus le droit ni de penser ni de vivre par ses propres moyens.
En mettant au débat un autre sujet, Frédérique Vidal fait diversion plutôt que de reconnaitre les erreurs de son ministère et la situation désastreuse dans laquelle se trouve le milieu universitaire.
La ministre veut ouvrir une chasse aux sorcières contre celles et ceux qui font vivre et rayonner notre pays, qui font leur travail alors même qu’ils souffrent cruellement depuis des années. Alors même que notre gouvernement les abandonne, ils continuent à lutter pour voir la recherche, la réflexion et la pensée triompher dans un monde où les services publics se voient sans cesse violentés.
Nier le travail fait dans les Universités c’est nier la réalité de ceux qui y travaille. C’est nier l’importance de nos chercheurs et chercheuses. C’est, en d’autres mots, nier l’importance de l’Enseignement supérieur public français. Ce n’est pas digne d’une représentante de la République.
La souffrance étudiante ignorée
La majorité gouvernementale souffle sur les braises en restant dans un déni profond des conditions de vie de nos jeunes. Le gouvernement, par la voix de sa majorité parlementaire a refusé, la semaine dernière, d’ouvrir le débat sur la précarité des jeunes en fermant honteusement la porte au RSA pour les moins de 25 ans.
On ne peut accepter de vivre dans une société où notre gouvernement regarde sans agir l’augmentation croissante de la précarité des jeunes, sinistrement illustrée par les images des files d’attentes des banques alimentaires.
La situation psychologique des étudiantes et étudiants est dramatique. Le gouvernement, dans une posture de pompier pyromane, veut faire croire qu’un chèque pour le remboursement de 2h15 chez un psychologue sera suffisant pour effacer les mois de détresse subis. Cette mesure d’affichage, tardive et palliative, démontre que les violences sociales ne passent toujours pas la porte de l’Elysée.
La jeunesse mérite une autre forme de considération que le mépris. Seule une augmentation des fonds alloués à l’Université publique et une plus grande attention sur les conditions de vie de notre jeunesse permettra une sortie de crise par le haut.
La République bafouée et mise en danger
Les pratiques de la ministre comme du gouvernement visent à affaiblir les fondements de notre République et enfermer les français et les françaises dans un affrontement droite libérale – extrême droite à travers des procédés de disqualification sentant bon les années 30.
La ministre part en campagne en oubliant sa mission de servir l’intérêt public, sans distinction ni discrimination. En reprenant une rhétorique d’extrême droite, qui prouve, qui plus est, une méconnaissance du milieu universitaire par la personne censée le représenter.
Un gouvernement qui nous a prouvé à de multiples reprises qu’il était bien loin des réalités de la jeunesse, mais surtout qui maintient sa posture de division plutôt que de répondre aux urgences de notre société qu’il a laissé à l’abandon.
Ne nous laissons pas aveugler par le coup de communication illustré par le déplacement d’une Ministre qui veut éteindre le feu qu’elle participe à alimenter.
Signataires :
– Groupe Poitiers collectif
– Groupe Elu·e·s Mairie de Poitiers Génération·s
– Groupe Communistes, Républicains et Citoyens – Mairie de Poitiers
– Europe-Ecologie Les Verts Vienne
– Génération•s Vienne
– Place publique Vienne – Poitiers
– Parti Socialiste de la Vienne
– La Vienne Insoumise
– Fédération de la Vienne – Parti Communiste Français
– Generation Ecologie 86
– Jeunes Ecologistes de Poitiers
– Les Jeunes Génération•s Vienne
– MJCF 86 – Jeunes Communistes de la Vienne